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An Dominique Vivant Denon
[21. October.]
Je me fais des reproches, que pendant Votre présence, mon estimable ami, je ne sentis que la joye de Vous revoir, et que j'ai oublié la misere qui m'entoure. A peine êtes-Vous parti, que les maux, dont l'académie de Jena est accablée, me sont [213] représentés de nouveau, par quelques dignes membres, qui me prient de les recommander à votre protection. Ils vont à Naumbourg, ils désirent d'être présentés à son Excellence Mr. Maret, ce que Vous auriez fait surement, si c'étoit adressé à Vous même sans cette lettre. A présent comme j'espere, qu'ils pourront Vous trouver à Naumbourg, je Vous conjure, de faire pour eux et pour moi tout le possible, je dis pour moi, parceque les institution de Jena étoient en partie mon ouvrage, et je suis sur le point de voir un travail de trente ans perdu pour toujours, et vous trouverez bien qu'avant de se résigner, il faut faire tout le possible pour tacher de se sauver et les autres.