An Jean Jacques Flatters

à Weimar ce 30. Décembre 1824.

Monsieur,

C'est avec bien de la reconnaissance que je vous accuse la reception des deux caisses, que vous avez bien voulu nous addresser et qui sont arrivées en très bon état.

S. A. R. Monseigneur le Grand Duc n'a pû qu' accepter avec plaisir celle, qui Lui étoit destinée et je dois croire que vous ne tarderez pas d'en recevoir directement l'assurance.

[61] Quant á moi je vous prie, Monsieur, d'agréer mes remerciments bien sincères. Je puis vous dire, – et vous l'apprendrez certainement avec plaisir, – qu' un voyageur très estimable, qui a vû Lord Byron à Corfu, trouve son buste d'une ressemblance parfaite.

Pour le mien mes amis n'en veulent pas tout a fait porter le même suffrage. Mais on sait déjà, que nos alentours sont rarement satisfaits d'un portrait quelconque; cette remarque doit donc nous consoler, et je m'y résigne d'autant plus facilement, que vos intentions, Monsieur, ne laissent pas de m'être fort honorables et que je vous en suis infiniment reconnaissant. Si toutefois vous trouvez occasion de vous procurer la medaille, que d'après mon buste de Rauch de Berlin Monsieur Bovy à Genève vient de graver et la quelle à réuni tous les suffrages, certainement, en la comparant à votre buste, vous serez en état d'en juger vous même mieux que personne.

J'ai l'honneur, Monsieur, de vous saluer avec une considération très distinguée.