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An Joseph Maria Graf von Portalis

[Concept.]

Monsieur

C'est avec la plus agréable surprise que je reçois la lettre que Votre Excellence m'a fait l'honneur de m'adresser le 9. de ce mois. Comme homme de lettres, j'ai vu avec un intérêt mêlé d'admiration les sages réglemens par lesquels le Héros qui fait le bonheur de la France a pourvu à la propriété des écrivains nationaux et étrangers. Aujourd'hui, que je me vois compris dans le nombre de ceux qui jouissent de ce bienfait, j'ai lieu de m'en féliciter plus particulièrement puisque j'y trouve une occasion de marquer à Votre Excellence les sentimens de la sincère estime que m'a depuis longtemps inspirée la rare et l'infatigable activité avec laquelle Vous honorez une place dont aucun des immenses détail ne Vous échappe.

'Quant à l'objet qui me procure l'honneur de Vous écrire, j'ai celui de Vous marquer que Mr. Cotta libraire à Stuttgart et à Tubingue, Royaume de Wurtemberg, et de Société pour plusieurs ouvrages importans, [424] avec les libraires de Paris et de Strasbourg, est celui pour le moment s'est chargé de l'impression et de la vente de mes oeuvres poetiques, littéraires, ou qui ont les Sciences et les Arts pour objet.

C'est en son nom et mien que j'invoque avec reconnoissance l'effet de la faveur accordée aux auteurs par le quarantième Article du Décret concernant les libraires et les écrivains étrangers, et je supplie Votre Excellence de vouloir bien user de l'autorité de sa Place pour faire surveiller nos intérêts avec la même bonté qui l'a engagée à nous y rendre attentifs.

Si jamais je contracte quelque engagement dans l'étendue de l'empire François, soit avec Mr. Fabricius de Cologne avec lequel je n'ai eu jusqu'à présent aucune rélation, soit avec quelque autre libraire, j'aurai soin de munir mes arrangemens de clauses propres à les faire légitimer sous Votre suprême Direction, et j'ose espérer que Vous voudrez bien me permettre d'en faire à Votre Excellence un hommage que la crainte d'importuner m'a interdit jusqu'à présent.

Je Vous supplie encore une fois d'agréer les assurances da ma plus vive gratitude rélativement à la bonté avec laquelle Vous voulez bien me prévenir légalement et ajouter à cette faveur quelques nots infiniment flatteurs. Veuillez bien me permettre de me réserver l'occasion d'ajouter personellement les marques de mon dévouement à ce peu de lignes par lesquelles je ne puis épuiser l'expression des sentiments[425] de l'estime trés-respectueuse et de la haute considération avec laquelle j'ai l'honneur d'être

Monsieur

Weimar

de Votre Excellence

ce 25. Novembre 1810.

le tr. h. et tr. ob. Serv.

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TextGrid Repository (2012). Goethe: Briefe. 1810. An Joseph Maria Graf von Portalis. Digitale Bibliothek. TextGrid. https://hdl.handle.net/11858/00-1734-0000-0006-7DCE-0